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LES DÉFIS DE L'AGROALIMENTAIRE

Revue des Ingénieurs

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28/02/2023

Auteur : Bernard GOMEZ (E 1969 ICiv)

 Que mangera-t-on demain ? Et comment sera fabriquée la nourriture ? “Il n’y a qu’une seule terre et on ne vit qu’une fois… nous devons nous fixer des objectifs humains et sociaux” disait Antoine Riboud1. C’était en 1972 ! Qu’y a-t-il de changé ? L’humanité a doublé, les ressources apparaissent limitées, l’industrialisation a accru le risque sanitaire. “Pouvons-nous relever ce défi ?” ajoutait-il. La question reste posée.


 La situation de la filière agroalimentaire (400 000 personnes) mérite l’attention, chacun se posant la question de savoir ce qu’on trouve dans les assiettes et comment c’est fabriqué. Le premier élément pour comprendre est de constater que la filière est sous pression du fait des demandes des consommateurs et des conséquences environnementales de la production intensive. Les différents reproches formulés ont entamé la confiance des consommateurs. Par ailleurs se pose la question de nourrir l’humanité sans détruire la planète. Ce sont de véritables défis qui attendent les producteurs, les industriels et les distributeurs. La filière s’adapte. Des solutions voient le jour avec de nouvelles matières ou une meilleure utilisation des anciennes, avec des circuits économiques locaux, dans une économie circulaire qui nécessite des technologies pointues. Le vivant est complexe, pour obtenir une nourriture plus saine, produite de façon respectueuse, on a besoin des ingénieurs et techniciens dans toutes les spécialités. La science et la technologie sont la solution aux nombreuses questions et défis qui attendent une réponse. Éléments de réflexion dans l’article ci-après et le dossier qui suit.

LA FILIÈRE AGROALIMENTAIRE SOUS PRESSION
Risquons-nous vraiment de manquer de nourriture, au point de déraper comme dans Soleil vert de Richard Fleisher, où la nourriture est à base humaine ? Ou nous nourrirons-nous de pilules comme dans La nuit des temps de Barjavel ? Le discours de Marseille d’Antoine Riboud reste étonnamment d’actualité1. Comment nourrir une humanité toujours plus nombreuse sans épuiser la planète ?
En 2022 les questions qui se posent à la filière agroalimentaire sont de plusieurs ordres :
• Quantitatives : produire plus pour plus d’humains, économiser les ressources (énergie, sols), réduire l’empreinte environnementale (carbone, pollution)
• Qualitatives : produire sain, manger sain, réduire et recycler les emballages
• Sociétales : répartir la production sur tous les continents, éviter les transports intempestifs (le local), et ne pas déséquilibrer les écosystèmes agricoles (ex. quinoa des Andes, haricots verts africains)

Que demande le peuple ? Pascale Hébel nous explique qu’il radicalise ses choix : manger sain, bio, local, sans additif, sans ceci ou cela, sans payer (trop) cher, et paradoxalement toujours pouvoir s’offrir son hamburger. Est-ce possible, est-ce raisonnable ?
Les demandes expresses des consommateurs occidentaux augmentent, qu’elles soient légales, réglementaires, ou qualitatives : végan, sans… sel, sucre, gluten ou lactose, ou encore hallal, kasher, etc. Les modes de contrôle officiels (DDASS, DGCCRF, Douanes) n’ont pas changé, mais des contrôles plus ou moins scientifiques ou interprétés comme tels par les réseaux sociaux s’y sont ajoutés (indices Yuka, Nutriscore, etc.). Mentionnons aussi dans liste les exigences de répartition de la marge entre producteurs, industriels et distributeurs, dont le dernier avatar est la loi Egalim2, qui vise à rétablir l’équilibre des relations commerciales producteurs grande distribution et rendre accessible une alimentation saine et durable pour tous les consommateurs.
La montée de ces pressions diverses impacte la filière. Chacun cherche à tirer son épingle du jeu. L’enjeu est le partage de la valeur ajoutée tout au long de la chaîne, ou dit plus crûment, récupérer pour sa partie la valeur ajoutée des autres
chaînons. Par exemple, le producteur pratique la vente directe, l’industriel met en concurrence les fournisseurs, le distributeur élargit son offre et fait payer ses linéaires au producteur.
Peut-on envisager un développement respectueux de la planète et des souhaits des consommateurs, qui soit harmonieux entre les acteurs ? Comment éviter des dérives ? Le consommateur est-il prêt à payer plus cher sa satisfaction ? Qui pour fabriquer ?
Les réponses sont à chercher du côté de la science. “Changer le monde pour tenter de le rendre meilleur” c’est le rôle des
ingénieurs. La formation dispensée dans les écoles permet justement d’exercer son intelligence en vue du bien commun, aussi quand il s’agit de créer sa start-up. Anne Gouyon le démontre brillamment. Le phénomène des “bifurcateurs” ou refuznik n’est pas nouveau. Déjà la génération précédente s’y était essayée. Le film Nés en 68 de Ducastel et Martineau montre trois étudiants qui retournent à la terre et redécouvrent…la vie : l’autre est un concurrent, les clients (le marché) imposent leurs choix, le travail est dur et nécessaire.

DES FAITS ET DES CHIFFRES
Combien d’humains à nourrir ? Combien ne sont pas correctement nourris ? Nous étions 5 milliards en 1990, dont 800 millions d’affamés (16 %). En 2022, nous sommes 8 milliards et toujours 800 millions d’affamés (10 %). En 2050 nous serons 10 milliards (ou 6 selon les hypothèses). En 30 ans nous avons réussi à nourrir 60 % de population en plus sans accroître le nombre de malnutris (ni le faire diminuer malheureusement). Certes le bilan environnemental est moins reluisant, mais il est pris en compte désormais. Il paraît raisonnable de penser que l’on pourra nourrir 25 % de personnes en plus, préserver la planète, et diviser la famine par deux en trente ans (objectif FAO).
Le secteur est très dynamique en termes d’emploi. Les professions de l’agroalimentaire emploient plus de 400 000 personnes dans tous les métiers. On y trouve bien entendu les fermiers, agriculteurs et pêcheurs, les métiers des industries de transformation, et de la distribution. On y rencontre aussi des électriciens, des magasiniers, et des livreurs, mais aussi des électroniciens, des informaticiens, des agents de méthodes, des logisticiens, agents de marketing, ainsi que les métiers les plus modernes actuels, data analyst, roboticien, ou startupper (Voir interview Stéphane Hervé).

LES REPROCHES DES CONSOMMATEURS
La filière agroalimentaire s’inscrit dans une démarche de qualité avec des labels (Rouge, AOC, IGP, STG, AB), et constate le transfert d’une partie des produits vers la demande Bio. Pourtant l’opinion publique est réservée, voire inquiète, au sujet des produits qu’elle consomme.
Il faut dire qu’une consommation à basse qualité persiste, et des dérapages se sont produits, tant dans de grosses entreprises que chez des artisans peu scrupuleux. Le public a vite fait de généraliser.
La recherche du gain maximal : qui amène à industrialiser à outrance, ou encore à tendre la chaîne d’approvisionnement, provoquant des pénuries artificielles. Le Polder Wieringermeer aux Pays-Bas3, le lait infantile aux USA, la ferme des mille vaches en France, et des… cent mille vaches en Chine.
Ce modèle économique, hyper-tech, hyper-intensif, a vécu.
L’industrialisation elle-même est décriée, du fait des contaminations qui alimentent l’idée que la qualité est systématiquement médiocre (trafiquée en langage populaire), et les profits excessifs. Ainsi s’expliquent le refus des produits hyper-transformés pour une saine alimentation, comme les idées pour le bien-être animal, lequel s’oppose à la productivité à tout crin.
Les dérapages et scandales, pour n’en citer que quelques uns : la crise de la vache folle, la mélamine dans le lait en Chine, le trafic à la viande de cheval des lasagnes.
La mondialisation, exutoire traditionnel des attaques contre les multinationales, auquel s’ajoutent désormais les reproches sur l’empreinte CO2, et les effets amplificateurs de la guerre en Ukraine. En corollaire, les fruits venus du bout du monde n’ont plus la cote sur les étals.
Les additifs, car forcément cancérigènes, mais aussi le sucre, le sel, l’huile de palme, dont on ne veut plus. La réglementation oblige les industriels à les indiquer dans la composition. Les artisans en étant dispensés, cela crée la confusion, si le public s’imagine que ces derniers n’en usent pas. Les industriels adaptent donc leurs recettes, mais trop tard ! Au sujet des produits industriels, le mal est fait dans les esprits.
Les atteintes à l’environnement : impact sur les nappes phréatiques, émissions de méthane, suremballages, utilisation du plastique, émissions de CO2. Avec leur agriculture hyper-intensive les Pays-Bas (125 vaches/habitant) ont l’air le plus chargé en azote d’Europe3.
Les normes et réglementations excessives, qui brident les producteurs, et quand on les subit on accusera l’Europe sans vergogne.

Tous ces éléments construisent la perte de confiance des consommateurs dans l’industrie agroalimentaire. Ils se tournent alors vers des solutions apparemment plus simples : l’artisanat et le local.

NOUVEAUX ENJEUX, NOUVEAUX DÉFIS
Les trois secteurs sont concernés, voire secoués, par les pressions et les changements actuels : production, transformation, distribution. Les objectifs généraux de soutenabilité et de santé sont les nouveaux paradigmes des services marketing des entreprises.
Pour satisfaire les demandes nouvelles, l’agroalimentaire doit d’abord respecter l’environnement : faire pousser naturellement, nourrir proprement, recycler les déchets, économiser les énergies. Il doit évidemment respecter des labels qualitatifs, avec leurs contraintes afférentes (utilisation de pesticides, organisation du travail), et enfin s’insérer dans l’économie locale. Mais comment produire local ? Et comment distribuer local ? La diminution et la recyclabilité des emballages sont un défi à elles seules.
La chaîne de production se complique et se redéploie : arrivée de nouveaux acteurs, remontées de fabrications vers l’amont (fabrication du yaourt à la ferme, voir Bastien Debras). C’est aussi la préconisation de Jean-Marc Jancovici4. En reprenant le contrôle d’une partie des ventes, les fermes sont capables de créer de “la valeur, de l’emploi, et d’améliorer leur résilience”. Également, la chaîne de valeur se trouve remise en question par des prélèvements “au passage” d’acteurs et de nouveaux intermédiaires : sociétés de collecte ou de livraison,
dark store, dark kitchen, etc.

Le marché français est donc en pleine effervescence. Les producteurs locaux s’attacheront au mot “artisanal”. De leur côté, les grosses entreprises fabriquent ou vendent la majeure partie du volume. Elles sont attaquées de toute part et tentent de suivre l’évolution des nouvelles demandes. Elles ont les moyens de racheter les petites qui réussissent (ex. Monoprix a racheté Michel & Augustin, la Vache à boire).

NOUVELLES SOURCES ALIMENTAIRES
Pour nourrir l’humanité, sans épuiser les ressources habituelles, on peut chercher à mieux exploiter des sources de protéines existantes mais peu utilisées dans les pays occidentaux.
Il y a bien longtemps que le Japon mange des algues, que les Africains se régalent d’insectes5. Sans aller
aussi loin, on peut demander plus à nos levures (Brice-Audren Riché). Avec beaucoup d’innovation et un brin d’audace, la viande cultivée (Frédéric Jacquemard) pourrait prendre le relais des boeufs (on gardera les vaches pour le lait). Ces pistes ouvrent des perspectives de volumes que l’agriculture traditionnelle ne peut se permettre du fait de l’impact environnemental ou du manque de terres à cultiver.

CONTRAINTES LOGISTIQUES ET SANITAIRES
L’artisan dit local se fournit à proximité (en théorie < 150 km) et livre à proximité en général avec tout au plus un intermédiaire. Sa taille est synonyme de faibles volumes. Sa préoccupation est d’ordre logistique : comment livrer de multiples clients épars tout en étant attentif à la production ? De nouvelles entreprises intermédiaires se sont créées pour gérer, moyennant finance, la partie contact avec la clientèle. Mais attention à l’éloignement du consommateur qui reproduira le schéma antérieur avec la grande distribution. Concernant l’aspect sanitaire, l’artisan voit d’un mauvais oeil les contraintes réglementaires qui le brident et lui coûtent. Il est vrai aussi qu’un “problème” touchera moins de monde.

Du côté des industriels, le défi est de s’approvisionner parfois au loin, et aussi redistribuer loin des usines, tout en maîtrisant son empreinte carbone. La lourdeur des investissements productifs entraîne un faible nombre d’usines et des coûts de livraison importants. Sous l’aspect sanitaire, des précautions extrêmes sont prises, tant chez les producteurs (ex. grippe aviaire) que chez l’industriel, pour éviter à tout prix l’impact d’un déréglage, le plus souvent aux conséquences importantes. D’abord les tracas de la gestion d’un retour à la normale et d’une remise en condition des équipements, puis surtout, la dégradation difficile à maîtriser de l’image de marque. Perrier a mis une décennie à remonter la pente après l’affaire du benzène. Buitoni et Kinder ont fait les frais de l’actualité en 2022.

UNE ALIMENTATION PLUS DURABLE
“Faut-il renvoyer tous les hommes vers ce lieu de travail plus humain qu’est la campagne ?” se demandait Antoine Riboud1. Non, tout ceci est impossible, même absurde. Que faut-il rechercher ? À n’en pas douter, il faut trouver des valeurs nouvelles recréant la qualité de la vie dans la réalité industrielle du monde actuel.”
Pour répondre aux enjeux, aux attentes des consommateurs, et maintenir l’équation économique malgré les contraintes et pressions, la filière recrute des têtes formées (Stéphane Hervé). Celles-ci vont analyser, étudier, rechercher, produire et transporter. Elles vont aussi innover et créer. Car ce sont les hommes qui font le travail, de recherche, de conception, d’organisation. C’est sur le terrain que les ingénieurs et techniciens
trouveront les solutions.
Faire son chemin (sa carrière) dans l’agroalimentaire ne nécessite pas de travailler aux champs. Le Cabinet Mc Kinsey, avec 120 consultants, vient de s’associer au campus agricole Hectar de Xavier Niel pour travailler à la décarbonation6.

Une nourriture saine évite l’usage de pesticides, d’où le besoin d’innover sur les semences et les graines. Pour économiser l’eau et préserver la récolte, il faut partager des données météo, ou des observations satellitaires. Également pour soulager le travail humain, la robotique ou les cobots sont en plein essor. Pour se passer des produits hypertransformés, trop salés ou sucrés, on a aussi besoin de revoir les procédés de fabrication et les équipements. Julien Couaillier nous rappelle les atouts de la conserve, un procédé séculaire, sûr, sain et… circulaire. Pour assurer la sécurité et mieux contrôler les risques sanitaires, une bonne traçabilité est nécessaire.

L’économie circulaire en agroalimentaire reste néanmoins en devenir. Comme le rappelle Nathalie Bernard, elle nécessite beaucoup de développements et de technologie pour lesquels on a besoin d’ingénieurs. Un exemple déjà résolu : des unités de méthanisation7 et de compostage permettent de réemployer les sous-produits de la ferme. Il y en a bien d’autres.

Est-il possible de remplacer les volumes industriels produits ? Comment relocaliser ? L’artisanat peut-il tout faire ? Probablement la réponse est hybride. Plus de local et moins de global. Selon Maximilien Rouer, maître en biologie à Paris VII et fondateur de BeCitizen, les volumes locaux et artisanaux restent faibles et se concentrent au sein de bassins de consommation privilégiés (lieux de villégiature, périurbains). 70 % de ce qui est consommé est produit par 300 sociétés, majoritairement multinationales, et vendu par la grande distribution. Un hypermarché vend 1 500 baguettes de pain par jour, tous les jours, le boulanger du quartier peut-il suivre ? Produire local, dans les fermes avec de micro-usines optimisées (multilocal - Bastien Debras), ou bien dans des fermes verticales ou urbaines semble une idée toute simple. Toutefois l’équilibre économique de ces dernières n’est pas encore assuré. Il faut encore chercher, car ces installations robotisées consomment de l’énergie, de l’eau et… de la main-d’oeuvre8. Plus de local, plus d’offres et plus de choix créent aussi l’activité et l’emploi. L’exemple de l’essor des micro-brasseries en France en est significatif9.

CONCLUSION
Les enjeux de nourrir l’humanité tout en préservant les ressources et la planète sont accessibles, les solutions sont techniques et organisationnelles. Si on peut le rêver on peut le faire. Il suffit de s’en donner les moyens. Le vivant est complexe et a besoin de têtes compétentes, ingénieurs et techniciens, agro mais aussi d’autres formations, pour agir qualitativement et faire bouger le secteur agroalimentaire. L’ingénieur est là pour bâtir et organiser le monde. Il y a sa place s’il choisit l’entreprise qui corresponde à ses convictions, comme le suggère Jean-Marc Jancovici. Pour paraphraser Jacques Séguéla : “Ne dites pas à ma mère que je travaille dans l’agroalimentaire, elle me croit consultant chez McKinsey”.
Donnons le mot de la fin à Antoine Riboud : “n’oublions pas que si les ressources d’énergie de la terre ont des limites, celles de l’Homme sont infinies s’il se sent motivé”.

1- Discours Antoine Riboud aux Assises nationales du CNPF le 25 octobre 1972 à
Marseille : https://bit.ly/Mines518-AR
2- La loi Egalim a été négociée pendant près de deux ans :
https://bit.ly/Mines518-EGAlim
3- Magazine Géo, juin 2022
4- Conférence Intermines du 13 octobre à Lille – voir pages Groupes & Clubs
5- En France, les 3 acteurs majeurs ont déjà produit 300 000 tonnes en 2022
pour la consommation animale.
6- Les Echos, 25 octobre 2022
7- La Revue des Mines n° 513 – Les gaz renouvelables
8- Exemple JUNGLE à Château-Thierry, Les Echos Week-end, 30 sept. 2022
9- Avec 100 brasseries en 1990, le secteur a connu un développement important.
Il compte désormais 2 200 établissements, dont 1 650 micro-brasseries. Un hypermarché
offre un choix de plus de 250 bières différentes. Sources : STATISTA –
Bières de France – DNA

 

L’AGROALIMENTAIRE FRANÇAIS EN 2016
• 15 % du PIB, soit 170 milliards €
• 10 % des exportations françaises
• 16 000 entreprises, dont 90 % PME
• 30 entreprises font 90 % du volume total
• Plus de 400 000 personnes employées
• 90 000 recrutements en 2016
Source : Conseil National de l’Industrie

EN 2019, SELON LES SECTEURS
• Taux de Valeur ajoutée : 10 à 28 %
• Taux d’investissement : 14 à 25 % de la VA
• Taux d’exportations : 11 à 49 % du CA
Source : Panorama des Industries Agroalimentaires
(https://bit.ly/Mines518-agreste)



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