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INTERMINES LANGUEDOC-ROUSSILLON ET MINES ÉNERGIES : BIORAFFINERIE ENVIRONNEMENTALE

Revue des Ingénieurs

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23/06/2022

Auteur : Nicolas COSTES (P 2015 MSPE)

 Les travaux menés au LBE, établissement de l’Institut de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), visent à développer le concept de bioraffinerie environnementale. Cela consiste à valoriser les résidus, déchets, effluents organiques issus des activités humaines, ainsi que certaines biomasses, en produits d’intérêt industriel (bioénergies, biomolécules, amendement et fertilisant organique), tout en minimisant leur impact environnemental et sanitaire. L’ensemble de ces recherches couvre un très large spectre de compétences disciplinaires : microbiologie, écologie microbienne, génie biologique, génie des procédés, modélisation, automatique, analyse en cycles de vie, ingénierie de projet et transfert industriel. C’est un des laboratoires leaders mondiaux dans le domaine de la digestion anaérobie. Il bénéficie d’une implantation de 4757 m² de surface, dont 1882 m² de halle expérimentale, et d’un équipement scientifique et analytique performant, avec plus de 50 digesteurs (de 1 litre à plusieurs m3), en opération 24h/24 et 365j/an.

L’aspect expérimental a retenu évidemment toute notre attention, avec le fonctionnement des outils d’analyse, les essais, les pilotes et prototypes. De fait 130 personnes venues de divers horizons œuvrent selon les spécialités suivantes : diversité, interactions et ingénierie des écosystèmes microbiens ; ingénierie et couplage des procédés ; qualité des impacts sur les milieux récepteurs ; systèmes, analyse modélisation et informatique ; développement technique et innovation ;  INRA  Transfert,  interface  avec  la  sphère socio-économique; services communs enfin, incluant la communication et le partenariat (entreprises majeures telles qu’Engie, EDF, Air Liquide Suez, ou locales comme Naskeo, Bioentech… voire des agriculteurs).

Le caractère appliqué des recherches est en effet dominant, sanctionné par des brevets, licences et créations d’emplois, mais non exclusif, comme en témoignent de nombreuses publications.

En résumé, nous avons découvert un des (nombreux) pôles d’innovation œuvrant en Languedoc-Roussillon pour un monde davantage respectueux de l’environnement.

Et aussi, nous avons eu le grand plaisir de rencontrer là-bas Néméhie Lawson (N16), ingénieure de recherche en bioprocédé au LBE. Grâce à un parcours double diplômant entre Mines Nancy et l’Université Technique du Danemark, Néméhie a pu se spécialiser dans les énergies renouvelables. Elle travaille aujourd’hui sur l’optimisation du prétraitement de résidus agricoles pour la méthanisation. En plus de réaliser des expériences en laboratoire, elle coordonne des essais sur plusieurs sites industriels afin d’améliorer leur production assurant ainsi le transfert technologique des travaux de recherche du LBE. 

 Remerciements à Suzanne Carle, épouse d’Henri Carle (E65), Anne Coudrain (P83, IHEST), et Thierry Mottaz (A&M77, IAE) pour leurs contributions à la rédaction.

+ D’INFO

www6.montpellier.inrae.fr/narbonne

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