Auteur : LUCILE DEZERALD / HÉLÈNE PANGOT
Bonjour à toutes et merci d’avoir accepté de nous parler de la prise en compte des questions de diversité, d’égalité et d’inclusion dans les écoles des Mines. Pour débuter, pourriez-vous présenter brièvement votre rôle au sein de vos écoles respectives, nous expliquer comment s’organise votre mission et quels sont les moyens dont vous bénéficiez pour ce faire?
Hélène Pangot – Saint-Étienne – Je suis à la fois préfète des études, un rôle qui consiste à être l’interface entre l’administration, les élèves et le personnel enseignant, et responsable de la mission diversité, fonction rattachée au directeur, créée en janvier 2021. Je m’occupais déjà des missions liées au handicap depuis 2014 et à l’égalité femmes-hommes depuis 2016.
Mon travail consiste entre autres à coordonner les com- missions autonomie-handicap et égalité femmes- hommes (respectivement environ 10 et 17 membres, pour un budget individuel de l’ordre de 6000 à 7000 euros/ an pour des actions à destination des élèves et du personnel) et les actions favorisant l’ouverture sociale, qui visent principalement à allouer des fonds d’urgence lorsque les situations des élèves le nécessitent. Les com- missions sont constituées de différents profils de membres du personnel de l’École (enseignant et administratif) et nous sollicitons des représentants et représentantes d’élèves pour des rencontres plusieurs fois par année, souvent en raison de leur implication dans des associations aux enjeux similaires. À la fois par besoin de ressources et aussi pour favoriser une meilleure appropriation sur les deux sites de l’École (Saint-Étienne et Gardanne), je m’appuie sur un réseau conséquent de membres du personnel et d’élèves.
Lucile Dezerald – Nancy – Pour ma part, en plus de mon poste d’enseignante-chercheuse dans le département matériaux, je suis chargée de mission pour l’égalité, la diversité et l’inclusion (EDI) à Mines Nancy depuis novembre 2020. C’est une mission qui englobe les actions pour l’égalité des chances, l’aide financière pour les étudiants et étudiantes en difficulté, le suivi d’aménagements pour les élèves ayant un handicap, et la coordination de la “cellule EDI” en charge de la prévention et de l’accompagnement sur les questions de discriminations et les violences sexistes et sexuelles (VSS). On compte une vingtaine de personnes impliquées directe- ment dans la mission pour ces différentes actions. En particulier, la cellule est constituée de personnes de pro- fils variés (10 élèves et 5 personnels), ce qui permet de couvrir différents sujets, en fonction des spécialités de chacun et chacune.
Mes missions consistent à accompagner et soutenir les différentes actions portées par des membres de l’école et coordonner la cellule EDI. J’échange aussi régulièrement avec la direction pour le déploiement des actions de prévention et pour le suivi des signalements. Les budgets sont alloués en fonction de nos besoins : nous recevons des financements pour des actions spécifiques, et du temps pédagogique est attribué aux personnes qui portent des actions.
Soazig Le Begat – Paris – Je suis arrivée il y a quelques mois en tant que chargée de mission diversité. L’un de mes objectifs consiste à réfléchir aux voies de recrute- ment des élèves pour aller vers la parité et viser à une meilleure représentation dans la diversité des origines. Béatrice Rocher – Paris – Je suis en poste depuis 2013 en tant que responsable emploi et carrière et vie étudiante. Je suis également référente égalité F/H pour les élèves. Je travaille de concert avec un référent égalité des chances et un référent handicap, ainsi qu’avec une référente égalité pour le personnel de l’école.
Nos actions sont gouvernées par la direction de l’enseignement quand elles sont à destination des élèves, par la direction des ressources humaines quand elles concernent le personnel. Une équipe d’une dizaine de personnels permanents répartis sur les différents sites (Paris, Fontainebleau, Sophia Antipolis) participe à l’élaboration de la politique “diversité et inclusion” et coordonne sa mise en œuvre. Les élèves, les associations étudiantes, les alumni sont associés au déploiement des différentes actions. Le sujet de la diversité étant l’un des axes stratégiques de Mines Paris, le budget alloué est dimensionné aux besoins (formations, sensibilisation, cellule d’écoute…).
Les axes principaux de vos actions concernent l’égalité femmes-hommes, le handicap et l’égalité des chances. Y a-t-il des priorités déterminées entre les différents axes? Y a-t-il d’autres sujets traités?
Lucile Dezerald – Nancy – Le fait que les thématiques du handicap et de l’égalité des chances soient déjà traitées avant mon arrivée, avec des personnes dédiées, m’a permis de mettre en avant d’autres thématiques, telles que la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS), et nous souhaitons continuer vers les questions de diversité au sens large : par exemple en adressant le thème des identités sexuelles et de genre, ou en ne limitant pas le sujet du handicap aux questions d’aménagement, mais en le considérant sous l’angle des discriminations.
En termes de priorité, l’emphase a été mise sur les VSS (par exemple par un théâtre forum pour les 1re année et la mise en place d’un questionnaire pour reconnaître les différents actes) car c’est un sujet qui se présente beau- coup, mais on garde en tête, dans nos différentes actions, de s’adresser à l’ensemble de la communauté de l’école sans jamais limiter notre discours.
Pour aborder plus de sujets, on utilise différents formats : des actions de sensibilisation qui nécessitent de bloquer des heures, mais aussi des initiatives de formation en continu, par exemple avec des “quiz flash” sur des sujets dédiés (quiz à l’occasion de la journée mondiale contre les LGBTphobies, de la journée de la visibilité transgenre, de la journée des droits des femmes, questionnaires sur les aspects législatifs pour savoir quoi faire en cas de signalement…) pour ouvrir la parole sur ces thèmes et permettre à chacun et chacune de s’en emparer sans attendre qu’une action dédiée soit mise en place. On essaie également de varier les canaux de communication (intranet pour regrouper les ressources bibliographiques et les MOOC de formation, compte Instagram, sensibilisations en interne pour que le personnel enseignant puisse orienter les élèves vers les bonnes ressources, relais via le pôle Sensi étudiant…).
Les élèves bénéficient également, via le rattachement de Mines Nancy à l’Université de Lorraine, du service de santé de l’Université (suivi médical et plateforme en ligne) et de soutien à la suite de signalements (juristes et aide psychologique) en complément du travail de proximité assuré par l’École.
Hélène Pangot – Saint-Étienne – On ne se prive d’aucun sujet et l’actualité peut nous amener à prévoir des actions sur des thématiques spécifiques. Par exemple, nous avons mis en place une plateforme de téléconsultation médicale avec Qare (principalement médecine générale, dermatologie et gynécologie) à la suite de la pandémie où l’on avait constaté une baisse d’accès aux soins, ainsi qu’une plateforme de signalement pour les VSS (signa- lement.net). En plus des moyens classiques de communication (intranet, e-mail), la diffusion des actions passe par les relais des élèves et associations étudiantes et par l’organisation de temps de rencontres réguliers et conviviaux pour faciliter la remontée de sujets de préoccupation des élèves.
Chaque année, une journée de sensibilisation Handi’Tech avec participation obligatoire permet de mettre en avant un sujet (thématique 2022 : la douleur) ; comme pour Nancy, on varie les moyens d’action pour traiter et donner de la visibilité à autant de sujets que possible, par exemple par des campagnes d’affichage traitant de l’homophobie ou de l’endométriose. On s’appuie aussi beau- coup sur un réseau associatif et étudiant local et régional, qui nous permet de multiplier les actions de manière efficace (par exemple l’Université Jean Monnet pour la médecine préventive, COMUE de Lyon, réseau Mines Télécom pour le partage d’expériences…).
Soazig Le Begat / Béatrice Rocher – Paris – La priorité a été mise d’une part sur le sexisme et d’autre part sur la diversification des profils, en termes de genre et d’origines sociales. Concernant le sexisme, une cellule d’écoute pour les VSS a été mise en place depuis septembre 2021 en lien avec les élèves et les alumni, pour accompagner les victimes et mettre en place des actions de prévention. Ces dernières sont intégrées dans la formation des élèves, sous différentes formes: actions de sensibilisation dès la rentrée en 1re année, formations dédiées aux membres des associations étudiantes en 2e année, théâtre débat, actions ciblées sur les VSS en milieu professionnel pour les élèves de 3e année. D’autres actions, telles que des expositions photos ou des enquêtes, sont également mises en place pour traiter un plus grand nombre de sujets.
Par ailleurs, Mines Paris participe à des groupes de travail avec ses homologues de l’Université Paris Sciences et Lettres (PSL), afin de partager les initiatives et les bonnes pratiques et les relayer dans l’école.
Concernant la diversité, des réflexions sont en cours afin de féminiser et diversifier les profils. De nouvelles voies de recrutement sont à l’étude, comme par exemple l’ouverture à d’autres classes préparatoires, doubles diplômes, Cycle pluridisciplinaire d’études supérieures (CPES) de PSL. Certaines de ces actions seront concrétisées dès la rentrée 2023. La promotion de la féminisation passe également par la mise en place d’actions de sensibilisation en collaboration avec la Fondation (réalisation d’un documentaire IngénieurEs – voir article de Corinne Cuisinier (P80) en pages 28) ou avec l’association Femmes et Sciences (guide d’accueil des collégiennes en stage d’observation).
Pour favoriser la diversité sociale, Mines Paris s’engage également dans les Cordées de la réussite sur les différents sites de l’école grâce, entre autres, à la participation active d’une dizaine d’élèves et des associations (Cahier vert, Mines Parité…) dans le tutorat et le soutien scolaire.
Hélène Pangot – Saint-Étienne – Des réflexions sont également en cours, dans le concours commun Mines Ponts, pour aller vers plus de féminisation et de per- sonnes bénéficiaires de bourses.
Il ressort de vos propos qu’il est primordial de créer un lien de confiance avec les élèves et que votre mission doit s’adapter aux besoins et à la variété des sujets traités. Quels facteurs de réussite avez-vous pu identifier pour atteindre ces objectifs?
Hélène Pangot – Saint-Étienne – La récurrence des actions est un aspect important, pour favoriser l’adhésion des élèves.
Lucile Dezerald – Nancy – Il ne faut pas non plus négliger l’importance de la mobilisation de la direction, pour bénéficier des moyens de communication via les canaux officiels de l’école, d’horaires, de financements ou de toute autre forme de soutien. Une direction sourde pourrait être un point de blocage à toutes les actions mises en place. Heureusement, la nôtre est particulièrement impliquée dans ces questions.
Soazig Le Begat / Béatrice Rocher – Paris – C’est effectivement la direction qui impulse la prise en compte de ces questions. À Paris, un plan stratégique a été organisé en 2020, dont deux chantiers concernaient l’ouverture sociale et l’égalité femmes-hommes. La plupart des initiatives actuelles résultent de ce plan. Les alumni ont également un rôle très important pour faire le lien entre l’école et les entreprises sur ces thématiques.
Y a-t-il des leviers externes qui exercent une influence sur les actions que vous menez ?
Hélène Pangot – Saint-Étienne – Les indicateurs sont nécessaires, qu’ils soient basés sur des enquêtes internes ou issus de baromètres comme ceux de la Conférence des Grandes Écoles. La plupart de ces statistiques sont habituellement diffusées en interne.
Lucile Dezerald – Nancy – Effectivement, les dispositifs externes sont très utiles pour aider à faire un diagnostic et permettre la mise en place de certaines recommandations, issues des conclusions de comités d’experts et d’ex- pertes. On réalise également différents sondages internes, entre autres sur les questions d’EDI, que l’on fait réviser par des sociologues et psychologues pour éviter les biais.
De la même manière, lorsque sortent dans la presse des témoignages ou récits issus d’autres grandes écoles, ils peuvent être l’occasion d’une plus grande adhésion aux politiques mises en place et permettent de déconstruire l’idée selon laquelle les discriminations et les VSS ne seraient pas un sujet dans l’école, sous prétexte que c’est un milieu “éduqué”. Des réactions virulentes peuvent venir de personnes qui ne se sentaient pas concernées: les articles de presse peuvent leur faire prendre conscience de l’utilité des actions menées et réaliser que leur milieu est également touché. Les personnes ont par- fois besoin de témoignages ou d’histoires personnelles pour mieux s’identifier et prendre conscience des réalités derrière les statistiques.
Hélène Pangot – Saint-Étienne – Pour autant, la mise en place des actions préalablement à ces médiatisations permet d’éviter de surréagir et de garder confiance dans le fait que les personnes concernées sauront nous identifier le cas échéant. Si les articles peuvent nous influencer, cela doit être fait de manière sereine, et dans une vision à long terme, et non en simple réaction.
Soazig Le Begat / Béatrice Rocher – Paris – Et ces articles permettent également de contribuer à la libération de la parole et la prise de conscience de la part de nos élèves. Ils favorisent l’adhésion aux actions proposées. Le cadre légal constitue également un véritable support, avec notamment le plan d’actions national 2021- 2025 de lutte contre les VSS dans l’Enseignement Supé- rieur et la Recherche ou encore le kit de discriminations du Ministère de l’Enseignement Supérieur.
À l’inverse, y a-t-il des difficultés particulières que vous avez identifiées dans vos missions?
Soazig Le Begat / Béatrice Rocher – Paris – La multiplicité des sites et des publics (en apprentissage, en doctorat ou encore en masters spécialisés) peut rendre plus difficiles la diffusion des informations et leur appropriation par les élèves. L’autre difficulté majeure est la gestion des urgences (saisie de la cellule d’écoute par exemple) qui s’avère chronophage et prioritaire par rapport aux autres missions.
Hélène Pangot – Saint-Étienne – En plus de ces aspects, j’ajouterais qu’il ne faut pas négliger le poids de la charge mentale et émotionnelle inhérente à l’écoute indispensable dans notre rôle. Pour répondre à ça, nous avons mis en place une supervision pour nous aider à mieux accompagner.
Lucile Dezerald – Nancy – De notre côté, pour essayer d’alléger cette charge émotionnelle, nous sommes autant que possible deux personnes référentes par signalement, nous essayons de ne pas suivre deux signalements en même temps et nous avons également des temps de partage d’expérience. L’organisation en cellule permet aussi d’identifier des axes de travail, sur la base des signalements, pour éviter que certaines situations ne se reproduisent. C’est un moyen de transformer un acte individuel de signalement en action collective, ce qui peut inciter d’autres personnes concernées à effectuer un signalement.
Par ailleurs, on peut rencontrer des réticences sur certains sujets. Les sciences humaines et sociales (SHS), dont la sociologie, mobilisées sur les thèmes de l’EDI, ont produit de nombreuses données chiffrées et factuelles.
Pour autant, dans nos publics, tant les élèves que le personnel, enseignant ou non, ont rarement eu accès dans leurs parcours à une ouverture à ces domaines de compétences scientifiques. Se manifeste alors une forme de manque d’éducation scientifique, comme celui que l’on a pu constater dernièrement dans le contexte COVID, avec l’incapacité parfois de considérer les statistiques liées aux sujets d’EDI. Nous mobilisons ces ressources issues des SHS afin d’aider une meilleure compréhension des situations et pouvoir discuter des divers sujets à partir d’un socle commun de connaissances. Enfin, la sensibilité à ces questions dépend grandement des individus et de leur intérêt personnel, ce qui rend les démarches plus complexes auprès des publics les moins concernés.
Pour rebondir sur ce point, comment l’équipe pédagogique s’approprie-t-elle les questions d’EDI?
Lucile Dezerald – Nancy – Pour toucher au-delà des élèves, la volonté de la cellule EDI est de faire connaître ces questions à tout le personnel administratif et enseignant en rendant les différentes actions accessibles à tout le monde. Récemment, on a effectué une distribution de culottes menstruelles sans distinction de genre, pour le personnel et les élèves, associée à une exposition. On cherche également à présenter la cellule EDI à tous les services et départements, ce qui permet par la même occasion de recueillir les préoccupations et éventuelle- ment d’identifier de nouvelles actions possibles. Je suis convaincue qu’il y a un niveau de masse critique à atteindre, pour permettre une meilleure sensibilisation et transformer les pratiques.
Hélène Pangot – Saint-Étienne – Pour agir en amont, nous bénéficions de la présence du centre de culture scientifique, technique et industriel, avec des expositions inclusives à destination des enfants. Une partie de notre personnel enseignant, actuel et ancien, est également impliquée dans l’association Réussir aujourd’hui1.
Nous élargissons également la participation à nos actions et formations au plus grand nombre. Par exemple, pour faciliter l’encadrement d’une séance de formation des élèves basée sur une vidéo en réalité virtuelle reprenant les différents niveaux de la pyramide des VSS2, des membres du personnel ont été impliqués.
Soazig Le Begat / Béatrice Rocher – Paris – Nous partageons aussi cette volonté d’étendre la sensibilisation aux membres du personnel. En effet, un plan d’action vise à renforcer la prévention contre le harcèlement et les dis- criminations, notamment par un important de dispositif de formations porté en interne par PSL. Pour ces actions, le corps enseignant ainsi que les encadrants et encadrantes et les directeurs et directrices de thèse constituent un public prioritaire. D’autre part, le comité pédagogique permet également d’informer le personnel enseignant sur les actions mises en place auprès des élèves.
En guise de conclusion, quelle est la prochaine action que vous allez mettre en place dans vos écoles respectives? Soazig Le Begat / Béatrice Rocher – Paris – L’organisation d’un hackathon sur les VSS, réunissant des élèves de tous les cycles et des alumni, va être lancée à la rentrée scolaire de 2022. L’ambition est double : d’une part que les élèves s’approprient la thématique des violences sexistes et sexuelles, et d’autre part recueillir des propositions d’actions complémentaires à l’existant.
Hélène Pangot – Saint-Étienne – Pour nous, il s’agira d’une action de lutte contre la précarité menstruelle en mettant à disposition de manière libre et gratuite pour le public menstrué des produits d’hygiène intime, jetables et réutilisables. Nous avons choisi des prestataires locaux et écoresponsables et avons décidé de ne pas attendre que les obligations pour les universités s’appliquent également aux grandes écoles.
Lucile Dezerald – Nancy – Nous aimerions lancer à la rentrée prochaine la fresque de la diversité3 avec la participation à l’animation de cette fresque de membres du personnel enseignant et administratif, suite à leur formation cette année.
- https://linkedin.com/company/reussir-aujourdhui/about/ : association créée en 2004 pour aider des jeunes issus de milieux socialement défavorisés, à affirmer leur projet d’orientation en vue d’accéder à des études supérieures à la hauteur de leurs ambitions
- https://handsaway.fr/ressources : on peut catégoriser les VSS dans une pyramide à 7 étages, dont le premier étage est l’outrage sexiste et le dernier étage est le viol
- La Fresque de la Diversité est un outil de sensibilisation qui permet de susciter efficacement des prises de conscience et questionnements sur les enjeux de discriminations et d’inclusion au sein des
Commentaires0
Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.
Articles suggérés