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Carrières * L'indécision est une forme d'intelligence

Focus de carrières

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14/12/2022

À condition de ne pas être totalement pétrifié au moment de faire le moindre choix.

Si, comme Chidi Anagonye dans la série «  The good place » vous vous sentez incapable de prendre la moindre décision, rassurez-vous: contrairement au personnage incarné par William Jackson Harper, votre indécision ne devrait pas vous nuire outre mesure.

Cette inaptitude à choisir est souvent en lien avec des problèmes d'anxiété, résume la BBC,  mais des recherches récentes ont montré qu'elle pouvait avoir de bons côtés. Elle protège par exemple de certaines erreurs cognitives (dont les biais de confirmation), et les décisions sur lesquelles elle finit un jour ou l'autre par déboucher sont souvent plus sages, car elles sont le fruit de longues réflexions ayant permis de peser le pour et le contre de la façon la plus exhaustive qui soit.

Finalement, ce qui manque aux personnes trop indécises, c'est simplement la petite impulsion qui leur permettra de se lancer au bon moment plutôt que de s'engluer dans une inertie pouvant finir par être pesante –tant pour elles que pour leurs proches.

D'après les recherches menées à l'université allemande de Dresde par la doctorante Jana-Maria Hohnsbehn et la professeure d psychologie sociale Iris Schneider, les personnes les plus hésitantes sont bien celles qui prennent les décisions les plus sensées, et qui (se) posent les meilleures questions.

Décisions et émotions

Ceci s'explique par le fait qu'au lieu de se donner bonne conscience en s'auto-convainquant que la décision qui les tente est la meilleure, les indécis auront au contraire tendance à aller fouiller du côté des autres possibilités qui se présentent, et à imaginer en permanence que le chemin qu'ils s'apprêtent à ne pas emprunter est peut-être le meilleur. Cela les rend également plus ouverts, puisqu'ils auront ainsi pris le temps de s'imprégner d'opinions contradictoires et d'expériences variées.

Faire preuve d'indécision favorise, nous l'avons dit, l'intelligence décisionnelle, mais aussi l'intelligence émotionnelle: en effet, toujours d'après les études allemandes, les individus qui peinent à se décider se distinguent positivement par leur aptitude à éviter les biais de correspondance, ce travers consistant à attribuer tout échec à une personne au lieu de prendre aussi en compte le contexte de celui-ci.

L'indécision est donc plutôt une bonne chose, à condition de savoir se jeter du plongeoir tôt ou tard. « Comme dans beaucoup de domaines, l'équilibre est la clé », confirme Jana-Maria Hohnsbehn.

Et si vous peinez à vous décider, la BBC rappelle que d'après les travaux de l'économiste américain Steven Levitt, coauteur du best-seller « Freakonomics », «une bonne règle de décision consiste [...] à choisir l'action qui représente le changement plutôt que le statu quo». Opter pour le changement serait souvent plus fructueux, ce qui n'empêche pas de commencer par réfléchir longuement avant de pencher définitivement pour cette alternative.

Chronique repérée sur la BBC

Pour en savoir plus, mettez l'agenda InterMines Carrières dans vos favoris pour un web-atelier
« Au-delà de ses peurs »

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