[La Revue des Mines #513] UNE TERRE D’ÉPANOUISSEMENT POUR L’INGÉNIEUR GÉNÉRALISTE
Expert du lean, entrepreneur ou ingénieur financier, trois profils décrivent leur parcours et leur métier dans ce secteur où l’innovation et les process industriels confinent à la perfection, et où on recherche toujours "ce qui se fait de mieux". Rencontres.
Entretiens par Laurent Dugas (E78)
LE LUXE EST PLUS INDUSTRIEL QUE SON IMAGE
SARAH PERCOT-TÉTU (E07), responsable développement produits, Hermès, sarah.percot-tetu@mines-saint-etienne.org
Sarah, tu as fait une option mécanique des matériaux aux Mines. Comment t’es-tu retrouvée à faire une carrière dans le Luxe entre Louis Vuitton et Hermès?
Effectivement, ce n’était pas du tout le plan initial ! Un stage passé à dimensionner la cuve d’un réacteur nucléaire pour Areva, seule dans un bureau, m’a fait prendre conscience que ce n’était pas ma voie et que je voulais faire du terrain, avec des interactions, une vue large des sujets, des systèmes à optimiser.
Un passage à Polytechnique Montréal m’a formée au Lean Manufacturing et à la gestion de production. J’ai ensuite envoyé beaucoup de CVs dans cette direction “Ingénieure de Production”. Louis Vuitton, de manière assez inattendue, m’a contacté pour un poste au sein de leur DSI pour assurer le déploiement de leur solution SAP. “Un poste hyper 360°” comme me l’a très bien vendu la DRH et je me suis lancée. J’ai pu déployer ce qui me fait vibrer dans mon métier d’ingénieure généraliste : observer un processus, identifier où l’on perd du temps, de la qualité, de l’efficacité, se connecter à tous les enjeux et voir large pour analyser de manière systémique un problème, déceler les leviers de performance.
Tu as occupé ensuite des responsabilités de Supply Chain, de Production et enfin de Développement Produit. Quelles sont les spécificités des industriels du Luxe dans ces domaines ?
À travers ces expériences particulièrement variées, j’ai d’abord découvert tous les enjeux d’une supply chain intégrée ; en amont, des matériaux à l’atelier, en aval, de l’atelier à la boutique. Les industries du Luxe cherchent à maîtriser de A à Z leur chaîne d’approvisionnement. C’est une véritable guerre car certains matériaux sont rares. Maîtriser l’amont, par exemple les cuirs exotiques, peut limiter profondément les capacités d’action d’un concurrent. Nous cherchons à maîtriser l’ensemble de la chaîne pour réduire au maximum les aléas des tierces parties, ce qui est différent par exemple d’un L’Oréal qui s’appuie sur des Distributeurs divers. Le métier d’ingénieur peut donc toucher à des expertises supply chain très diverses : approvisionnement sur des domaines variés, stratégie d’achat, partenariat et acquisition, etc.
Ensuite en France je me suis concentrée sur les enjeux de production, dans un métier beaucoup plus “industriel” que le concept d’Artisan peut le laisser penser.
“On a besoin d’heures !”
C’est le leitmotiv permanent pour faire face à la croissance soutenue des activités. Il faut optimiser les capacités existantes, ouvrir des sites et embaucher des employés, avec des approches qui vont du micro-ordonnancement d’un atelier au macro-dimensionnement des capacités installées et à créer.
“Jamais en rupture”
Nous sommes toujours en train d’optimiser le temps que met un produit entre l’atelier et le magasin pour réduire le stock. Pour trois raisons : toute rupture est directement du chiffre d’affaires non réalisé, ensuite les produits sont chers donc le stock est cher, enfin les invendus posent un problème majeur de recyclage.
“Changer en un clin d’œil”
Nous sommes connectés à l’univers de la Mode et cet univers est de plus en plus volatil avec plusieurs collections par an, ce qui veut dire que la demande évolue très vite, de manière très peu prévisible. Une ligne de production qui, il y a 15 ans, pouvait sortir le même sac doit aujourd’hui se reconfigurer très vite pour répondre au goût de l’instantané du client : usage, forme, couleur…
“Recycler au maximum”
L’interdiction de la destruction des invendus non alimentaires, à partir du 31 janvier 2021, nous impose de concevoir de nouvelles filières de recyclage. Dans le Luxe, qui ne pratique ni soldes ni déstockage, pour des raisons évidentes de contrôle d’image de marque, le sujet est particulièrement complexe. Comme les meilleurs déchets sont ceux qu’on ne produit pas, notre priorité reste l’optimisation des matières, la production juste à temps et donc la maîtrise de la supply chain tout au long du cycle de vie du produit. Ensuite pour les invendus, les ventes au personnel sont un canal vite limité, il faut donc se lancer dans le démontage des produits afin de recycler les éléments réutilisables (métal, cuir, etc.). Mais cela coûte très cher, un sac produit en quelques heures va nécessiter 10 fois plus pour le recycler. Nous cherchons toujours les solutions...
Cette chaîne tout au long de la vie du produit et cette nécessité de prévoir au plus juste génèrent des masses de données. Les Data sciences et l’Intelligence artificielle devraient quand même pouvoir apporter des percées ?
Nous y pensons beaucoup et le secteur s’y engage en partenariat avec des écoles d’ingénieurs pour définir et tester des algorithmes adaptés. Le sujet des prévisions reste très complexe. Le Luxe, en particulier lorsqu’il est combiné à la mode, demande d’être extrêmement agile et donc de prendre des risques et paris pour réduire le lead time : de la Fashion Week au démarrage des ventes en magasin, il faut livrer très vite, pour cela il faut anticiper les approvisionnements. La moindre erreur génère des déchets dont on a vu la complexité de traitement. Cela reste particulièrement compliqué au vu de l’explosion combinatoire des produits, d’un environnement sociétal très volatile d’une zone commerciale à l’autre, entre enjeux sanitaires, politiques, économiques et avec un e-commerce qui a explosé de plus de 200 % en 2020 !
Aujourd’hui tu es Responsable du Développement Produit donc un peu plus loin de cette supply chain exigeante. Quels sont les enjeux spécifiques du Luxe sur cette étape clé ?
Avec mes équipes, nous intervenons en aval de la stratégie produits. Nous rentrons dans le processus au moment du “brief marketing” plus ou moins précis et cadré selon les marques. Ensuite, nous rentrons dans une co-construction avec le styliste pour accompagner la maturation des dessins. Après cette première phase de foisonnement créatif et de sélection de dessins, nous nous engageons dans le maquettage des prototypes. Le processus peut sembler linéaire mais en réalité nous sommes dans une intrication croissante pour intégrer tous les enjeux avec souplesse pour ne pas brider la création : nous sommes au côté du styliste pour ne pas dire “non”, mais parvenir à trouver, malgré tout, des solutions en intégrant dès l’amont toutes les contraintes industrielles (qualité, coût, délai, faisabilité, impact écologique, ergonomie, etc.).
La future usine de Beaulieu-sur-Layon (Maine-et-Loire) en images de synthèse. Crédit : Louis Vuitton
L’ingénieur généraliste que tu décris est au carrefour de tous les métiers du Luxe. Cette valeur ajoutée est-elle vraiment reconnue et valorisée à sa juste contribution?
Effectivement, cet Ingénieur est plus ou moins reconnu selon la culture de l’entreprise. Selon les contextes, le marketing, le design, la vente, peuvent prendre le pas, mais comme le produit fait toujours in fine la différence, notre rôle est croissant.
Ainsi, Louis Vuitton est proche d’un industriel classique. Un atelier est une véritable usine. C’est une tendance historique. Louis Vuitton était un inventeur, un ingénieur en quelque sorte. Dans les années 1850, il crée la toile Trianon, l’ancêtre de la toile enduite actuelle. Plus légère, moins coûteuse et totalement imperméable elle remplace le cuir qui moisissait et se craquelait. Cela lui permet quelques années plus tard d’inventer la malle plate : il revoit radicalement la conception des malles de voyage en renonçant au traditionnel couvercle bombé qui permettait à l’eau de s’écouler, en faveur d’un dessus plat pour faciliter le chargement à l’arrière des voitures à cheval.
Cette culture ingénieur est très présente avec le déploiement du Lean Manufacturing dès les années 2000 par exemple.
Chez Hermès la culture d’entreprise met plus l’accent sur l’artisanat “un sac = un artisan”, avec un temps plus long, une plus grande liberté de créer et d’acheter, avec moins de stratégie produits organisée et planifiée. L’accent Ingénieur porte plus sur l’innovation, par exemple dans le partenariat avec Apple pour les Montres et bientôt d’autres articles encore confidentiels !
Donc oui l’ingénieur généraliste comme ceux des Mines est un pilier de ces métiers du Luxe, plus industriels ou inventeurs que l’image qu’ils véhiculent auprès du grand public.
SARAH PERCOT-TÉTU (E07), responsable développement produits, Hermès, sarah.percot-tetu@mines-saint-etienne.org
J’ai travaillé plus de 10 ans dans le Luxe, d’abord chez Louis Vuitton puis Hermès, sur des fonctions aussi variées que complémentaires qui m’ont permis d’acquérir une vue 360° de cette industrie. Après un démarrage de ma carrière à Dubaï sur un projet d’ouverture d’entrepôt régional, j’ai rejoint les ateliers de production en France, en tant qu’ingénieure de production puis responsable d’atelier. J’ai finalement choisi le développement produit qui constitue pour moi “le coeur du réacteur”, au croisement de tous les autres métiers d’ingénierie : logistique, production, développement matières, qualité, développement durable, etc.
LE LUXE N’EST PAS UN SECTEUR COMME UN AUTRE
MICHEL HAUTEKIET (E79), Head of Finance Projet E-commerce Groupe, Kering, michel.hautekiet@mines-saint-etienne.org
Kering, groupe d’envergure mondiale dans les métiers du Luxe, gère le développement de Maisons de renom dans la mode, la maroquinerie, la joaillerie et l’horlogerie : Gucci, Saint Laurent, Bottega Veneta, Balenciaga, Alexander McQueen, Brioni, Boucheron, Pomellato, Dodo, Qeelin, Ulysse Nardin, Girard-Perregaux, ainsi que Kering Eyewear. En 2020, Kering comptait près de 38 000 salariés et a réalisé un chiffre d’affaires de 13,1 milliards d’euros.
DE PECHINEY À KERING
Je suis arrivé dans le secteur du Luxe par une succession de découvertes, d’opportunités, toujours guidé par le souhait de relever de nouveaux challenges au sein d’équipes humaines. En sortant des Mines, j’ai complété notre formation, généraliste et orientée vers les technologies, par un MBA à HEC… il y a déjà plus de 35 ans.
Mon parcours professionnel a débuté chez Pechiney, à l’international, puis après un passage dans les métiers du Conseil, je me suis orienté vers le métier de Directeur Financier dans la distribution spécialisée. Mon arrivée chez Kering a été le fruit de rencontres avec des managers ouverts à la différence et de mon envie d’être un acteur dans un projet disruptif et stratégique pour le groupe.
UN ŒIL D’INGÉNIEUR FINANCIER
J’ai rejoint Kering pour gérer les problématiques financières de la nouvelle plateforme e-commerce du groupe (4 marques, 60 pays). C’est un sujet vaste qui va de la mise en place des moyens de paiement à la gestion de la prévention de la fraude en passant par la conception des circuits logistiques et financiers et la compliance fiscale des flux installés.
Construire une plateforme e-commerce passe en effet par la mise en place de PSP (Payment Service Providers), de nouveaux schémas d’acquisition (liens entre les comptes bancaires des clients et la plateforme, généralement spécifiques selon les zones géographiques) et de contrôles nécessaires à la lutte contre la fraude en ligne (règles d’acceptation, éventuellement évaluation du risque client en temps réel…)
Les compétences d’ingénieur se sont révélées importantes pour la compréhension des sujets complexes liés à la définition des flux logistiques et financiers à mettre en place. Elles ont par ailleurs été utiles dans la capacité à dialoguer avec des équipes d’informaticiens (architectes, développeur, responsables projets…), les équipes logistiques et les équipes en charge de la CRM dans de nombreux pays. Enfin, la formation d’ingénieur est un plus pour comprendre et appliquer les méthodes agiles adoptées par le groupe pour ce projet.
Le siège de Kering à Paris, 40 rue de Sèvres. Édifié à partir de 1632, ce bâtiment a abrité l’hôpital Laennec jusqu’en 2000.
L’EXCELLENCE À TOUS LES NIVEAUX
Le secteur du luxe vise à l’excellence de ses process et promeut la créativité de ses équipes, tout en se fixant des objectifs très ambitieux en termes de développement durable, de diversité et d’inclusion. Le luxe n’est pas un secteur comme un autre. L’exigence de créativité par les Directeurs de Collection des grandes marques de luxe diffuse dans l’ensemble des organisations. C’est la recherche de la qualité dans toutes les fonctions et les moyens donnés pour atteindre le plus souvent possible “ce qui se fait de mieux” qui caractérisent le mieux ce secteur.
Les ingénieurs ont toute leur place dans cet univers car toutes les fonctions de l’entreprise y sont représentées. Il faut bien évidemment apprécier le produit et le secteur du luxe, avoir une appétence particulière pour l’esthétique tout en mettant en œuvre les concepts de base appris sur les bancs de nos écoles.
L’orientation des entreprises du luxe vers l’innovation produits (substitution de matériaux par des solutions plus “sustainable”, recherche de produits ayant des caractéristiques de résistance ou de confort plus élevées, stratégie de recyclage pour réduire / arrêter la destruction de produits en fin de cycle)… sont autant d’opportunités pour les Mineurs.
Enfin, toutes les fonctions logistiques et industrielles sont présentes dans le secteur du luxe dont les entreprises ont, elles aussi, besoin des compétences d’ingénieur que nous pouvons apporter.
MICHEL HAUTEKIET (E79), Head of Finance Projet E-commerce Groupe, Kering, michel.hautekiet@mines-saint-etienne.org
Diplômé de l’ENSME et du MBA d’HEC, j’ai commencé ma carrière à l’international chez Pechiney. Après une expérience de consultant chez Solving International, j’ai été pendant 25 ans Directeur Financier de plusieurs entreprises de distribution (Bata France, DPAM, ID Group et enfin Sergent Major). Début 2018, je rejoins Kering pour piloter le volet financier du projet d’internalisation des sites e-commerce du groupe.
UN PARCOURS EXCEPTIONNEL POUR L’EXCEPTION ?
RÉGIS PENNEL (ICT02 / X02), fondateur et président, – L’Exception — regis.pennel@mines-paris.org
Comment un parcours de bon élève – Louis le Grand, l’X, les Mines de Paris, le ministère du Budget – peut-il conduire à devenir le fondateur d’un “petit” e-commerçant dans la mode?
“Petit” deviendra grand et nous y reviendrons ! Effectivement, c’est un parcours original, mais il y en a de plus en plus, les carrières ne sont plus linéaires. Le passage au Minefi ne m’a pas passionné et la programmation d’une carrière toute faite (si j’avais suivi le fil je serais aujourd’hui dans un groupe d’armement) m’a donné envie de voir quelque chose de radicalement différent. J’ai opté pour le groupe LVMH et la Maison CELINE. Ensuite, le virus entrepreneurial m’a saisi et je me suis lancé dans la création de L’Exception, sur ce qui émergeait alors en 2009 : l’e-commerce dans la mode. Peu ou pas de concurrence pure player, quelques boutiques en ligne, je me suis lancé !
Quel est le positionnement de L’Exception, ce petit e-commerçant qui deviendra grand?
L’Exception permet à de jeunes cadres sup de tester et de prendre goût durablement à une mode de créateurs français à des tarifs abordables. C’est un positionnement médian entre les grandes chaînes de prêts-à-porter comme Zara et les Maisons de Luxe comme CELINE. L’e-commerce est un métier beaucoup plus dur que ce que l’on peut penser de l’extérieur. Les marges sont faibles, les coûts technologiques et d’acquisition des clients sont élevés. Il y a beaucoup de concurrents aujourd’hui, les prix sont facilement comparables donc le secteur vit à coups de promotions. Plus de 50 % des e-re-tailers ne sont pas rentables.
Le passage de 0 à 10 millions de CA est très difficile. Nous avons mis 10 ans pour y arriver et la crise du Covid a été un accélérateur. Le prochain cap est autour de 20 millions. Il va nous permettre d’asseoir notre rentabilité et le développement à l’International. Et ensuite, pourquoi ne pas viser les 100 millions ?
Quels sont les accélérateurs potentiels ou les limites de ce développement ?
La guerre des talents : les développeurs, les analystes data sont rares et chers. Il faut savoir les attirer, les managers, les fidéliser. Il faut aussi s’appuyer sur un écosystème de start-up spécialisées qui nous apportent leur expertise IA sur des segments précis, afin de proposer le catalogue le plus pertinent en fonction du client et lui suggérer des achats complémentaires adaptés.
Le coût d’acquisition des nouveaux clients : Google, Facebook… sont indispensables pour attirer de nouveaux clients. Cela fonctionne bien, nous captons ainsi chaque année 500 000 nouveaux clients, mais cela à un coût : environ 15 % du CA. Heureusement, nos clients apprécient notre positionnement et la qualité de notre service et ils reviennent dans la durée.
Le financement de la croissance : c’est nécessaire pour se développer à l’étranger, aux USA, en Asie… même si nous y arrivons par nous-mêmes dans le nord de l’Europe où nos collections sont appréciées. Mais à notre stade de développement, c’est le syndrome de l’œuf et la poule. Avec 10 millions de CA les Investisseurs veulent se rassurer sur notre rentabilité, mais pour les attirer nous devrions avoir une croissance plus forte donc dépenser beaucoup plus en acquisition de clients… et donc être en perte. Comme la rentabilité structurelle est faible, il faut atteindre un volume autour de 50 millions pour devenir intéressant.
L’écologie : c’est un accélérateur car notre clientèle naturelle des 30 – 35 ans CSP + souhaite consommer autrement, mieux et moins. 30 % de nos produits vendus sont sous label éco-responsable, et les ventes de ces collections ont doublé dans l’année. Nous allons devenir une entreprise “B Corp” pour pérenniser et rendre visible nos efforts. Agir RSE est un vrai défi d’ingénieur ! Nous avons supprimé le packaging plastique et nous souhaitons arriver à des emballages 100 % biodégradables. Cela fait plus de 8 mois que nous travaillons le sujet et j’espère que le dernier prototype en juillet sera concluant.
Avec le recul qu’est-ce que ta formation t’a apporté pour lancer et développer L’Exception ?
J’ai trouvé dans cette expérience, pas simple, d’entrepreneur dans la mode, un bon terrain de jeu pour mon envie de toucher à tout. Pour ne prendre que le domaine technologique, il est important que je sache discuter avec un développeur, voir avec lui ce qui est possible ou pas. Cette compréhension est essentielle pour améliorer en perma-nence l’expérience client. Je dois aussi piloter la complexité logistique que représentent 10 000 commandes par mois, avec la gestion des retours en particulier. J’ai mis l’accent sur la digitalisation de bout en bout de la chaîne : dès qu’un produit est sélectionné, ses données sont renseignées et l’accompagnent tout au long du processus, de la mise en ligne à la facturation et la livraison.
RÉGIS PENNEL (ICT02 / X02), fondateur et président, – L’Exception — regis.pennel@mines-paris.org
Depuis septembre 2011 : L’Exception, président fondateur
2008-2011 : CELINE, Leather Goods Product Manager
2007-2008: CELINE, Executive Assistant to the French-Switzerland-Monaco Retail Director
2005-2007 : ministère du Budget
2003-2004: EDF, Assets manager
2002-2003: PLM Consultant and JSP developper
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