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VISITE À LA SAMARITAINE

Revue des Ingénieurs

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21/03/2022

Auteur : Jean ESTIVALET (E 1959 ICiv)

Pour la reprise des visites insolites le 10 décembre dernier, nous avons “fait le plein” avec la Samaritaine. Notre conférencier Pascal Payen Appenzeller avait donné rendez-vous aux 25 participants devant l’hôtel Palace “Cheval Blanc”, ancien magasin 2 de la Samaritaine qui domine la Seine et le Pont-neuf.


L’hôtel Palace “Cheval Blanc”

Racheté par le groupe de luxe LVMH, cet iconique magasin de 45 000 m2 – le plus grand de Paris ! – a fait l’objet, pendant plus de 15 ans d’une restauration jalonnée de problèmes techniques et de procédures, pour un montant de plus de 700 millions d’euros. Il a rouvert ses portes au public fin juin 2021.


La façade de verre rue de Rivoli, avec les reflets des bâtiments voisins

Une heure durant, notre conférencier – qui fut aussi conseiller de l’architecte Édouard François pour les travaux de l’hôtel Palace – s’attacha, à l’extérieur, à nous situer dans le cadre de l’urbanisme parisien la restauration de ce vaste ensemble, en partie inscrit aux monuments historiques. Outre l’hôtel et les 21 000 m2 du nouveau magasin, les travaux concernaient aussi le côté rue de Rivoli, avec une crèche et des logements sociaux. L’immeuble au 83 rue de Rivoli a été remplacé par une façade en verre ondulé de 25 mètres de haut et de 73 mètres de long, œuvre des architectes japonais de l’agence SANAA ; le reflet des bâtiments voisins est saisissant.

Le monogramme du créateur Ernest Cognacq

La visite se poursuit ensuite à l’intérieur où deux hôtesses de LVMH nous rappellent l’histoire de ce magasin et nous présentent le nouvel ensemble. La Samaritaine fut créée en 1870 par Ernest Cognacq, un simple vendeur d’étoffes du PontNeuf qui, avec son épouse Marie-Louise Jaÿ, loue une salle d’un petit café rue de la Monnaie, pour en faire un commerce de nouveautés nommé “À la Samaritaine”, du nom d’une ancienne pompe à eau sur le Pont-Neuf. L’affaire prospère rapidement et le couple rachète ce bâtiment puis d’autres progressivement dans les rues voisines, pour donner naissance en 1900 aux Grands Magasins de la Samaritaine, célèbres par le slogan “On trouve tout à la Samaritaine”.

Le premier bâtiment rue de la Monnaie

Devenue déficitaire, la Samaritaine est cédée en 2001 au groupe de luxe LVMH, qui ferme en 2005 pour entreprendre les travaux de mise aux normes et réaménagement. De nombreux rayons historiques (bricolage, animalerie, mercerie, quincaillerie…) ont disparu pour faire place désormais à la mode, la parfumerie, la joaillerie, le maquillage… Douze espaces de restauration ont été installés, ainsi qu’un espace beauté avec spa, hammam…

Façade art nouveau rue de la Monnaie

Les hôtesses nous font découvrir les différents étages de vente en montant le grand escalier, où les 270 marches d’origine en chêne ont été conservées, et dont le garde-corps est orné de 16 000 feuilles d’or. Sous la grande verrière, les 675 mètres de décorations en lave émaillée réalisées un siècle plus tôt par Eugène Grasset sont une pure merveille.

La grande verrière et les fresques de paons en lave émaillée

Parmi les surprises, on notera le mathusalem de cognac Hennessy, filiale de LVMH, qui trône dans un énorme flacon en cristal de Baccarat dessiné par Franck Gehry, l’architecte de la Fondation Vuitton à Neuilly. Cette pièce a été faite en trente exemplaires, dont deux seulement sont en France.

Le cognac dans son écrin de cristal

Autre surprise au dernier étage : le visiteur est invité à tourner la tête vers le sud où il découvre le Pont-Neuf et la Seine sous le soleil alors que la nuit tombe. Il s’agit simplement d’une vidéo projetée sur le mur plein qui sépare le magasin de l’Hôtel Palace.

Grand escalier et coupole

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