Les enseignements de cette enquête du baromètre Expat Communication apporte des éléments d’éclairage sur le lien entre la conscience écologique et l’expatriation. Des résultats contrastés et paradoxaux, à l’image de ce sujet qui rassemble et divise en même temps. Pourtant leur perception de l’impact de l’expatriation est très contrastée. Quand la moitié des expatriés disent qu’il est difficile de faire des économies d’énergie en étant expatriés, 42% répondent l’inverse.
Une nette prise de conscience des enjeux climatiques
Sur les 2114 expatriés ayant participé à cette enquête, ils ne sont que 10% à dire ne pas connaître les enjeux climatiques. Le sujet met en évidence une nette prise de conscience puisque 89% disent en avoir une bonne connaissance, et même très bonne pour 57% d’entre-eux.
Une perception contrastée de l’impact carbone
Pourtant leur perception de l’impact de l’expatriation est très contrastée. Quand la moitié des expatriés disent qu’il est difficile de faire des économies d’énergie en étant expatriés, 42% répondent l’inverse. Et on observe un quasi-équilibre entre ceux qui estiment avoir augmenté leur empreinte carbone et ceux qui l’auraient réduite. Sur une échelle allant de -50 à +50, la moyenne se situe à +2 avec des écarts très importants. Le sujet divise donc autant qu’il rassemble.
De la même façon, les expatriés sont divisés lorsqu’on leur demande s’ils renonceraient à une expatriation dans un pays qui ne serait pas aligné avec leur conscience écologique (49% pour, 51% contre).
Des leviers d’action accessibles à tous
Les expatriés utilisent de nombreux leviers pour minimiser leur empreinte carbone comme l’illustrent les bonnes pratiques qu’un grand nombre d’entre eux ont partagé. Le premier levier utilisé est la consommation locale pour 70% des expatriés. Viennent ensuite la limitation des allers-retours vers le pays d’origine pour 42% et limitation des livraisons internationales pour 41%. Quant aux autres leviers, ils englobent aussi bien un recyclage des déchets, le tri, une limitation du plastique, une réduction des déplacements en voiture et privilégier les déplacements à vélo ou à pied lorsque cela est possible
Les non-expatriés sont également confrontés aux défis climatiques et les expatriés doivent composer avec les déplacements en avion qui font partie intégrante de leur statut. Cette prise de conscience acquise, il semble nécessaire de repenser le modèle de l’expatriation
Cette transition, en route, pourrait expliquer les résultats très partagés de cette enquête. « Chaque petit geste compte et c’est la somme de tous ces gestes qui protègeront la planète. » Si certains se cachent derrière les actions ou inactions des pays dans lesquels ils se trouvent, c’est ne pas tenir compte du rôle que chacun peut jouer à son propre niveau.
En conclusion
La prise de conscience écologique est palpable dans les résultats de cette enquête. Sur les modalités d’application, « un calcul plus fin doit être fait » pour que les actions menées entrainent une réduction de l’empreinte carbone. Au sein d’un même pays, d’une même tranche d’âge, selon le statut de l’expatriés (muté par son employeur ou parti de sa propre initiative), les avis divergent et sont parfois contradictoires. S’informer, sensibiliser pour bien gérer son impact est la première des solutions préconisées par les experts sur le sujet. Aujourd’hui, de nombreux organismes sensibilisent le grand public sur les enjeux climatiques et il est, notamment, possible de trouver des calculateurs de son empreinte carbone en ligne. Il est essentiel de comprendre le défi climatique pour pouvoir agir efficacement. L’expatriation n’est pas incompatible avec une conscience écologique. La sensibilisation permet de savoir comment agir au quotidien, fixer des lignes directives pour que la pratique citoyenne devienne une habitude, un réflexe pour protéger la planète.
Alix Carnot Directrice Associée Expat Communication
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