« Grande démission », reconversion ou entrepreneuriat dans la RSE… de plus en plus de gens cherchent à donner du sens à leur travail. Léa Zaslavsky, co-fondatrice de makesense et Fabien Sécherre, porte-parole de jobs that makesense nous livrent leurs conseils pour y parvenir.
TROUVER SA PROPRE DÉFINITION DU SENS
Par conviction écologique ou sociale, pour équilibrer sa vie professionnelle et personnelle, pour se sentir utile au monde… la notion du sens que l’on donne à son travail est très subjective, avec une large palette de significations. « Chacun a sa propre définition, explique Léa Zaslavsky. Entre une personne qui souhaite devenir directeur marketing d’une grosse structure à impact comme Too Good To Go, une autre qui aimerait ouvrir une épicerie solidaire dans un petit village en Bourgogne ou faire de l’humanitaire à l’autre bout du monde, chacun a ses propres critères ». Selon une étude de jobs that makesense et Audencia de 2021, 57% des répondants souhaitaient que leur job ait un impact positif sur la planète et la société. « Il y a vingt ans, les salariés en quête de sens n’auraient jamais mis aussi haut le besoin d’avoir un impact positif sur l’environnement », ajoute-t-elle.
Si certains souhaitent s’engager pour la planète ou leurs concitoyens, d’autres trouvent du sens à travers l’amélioration de leur cadre de travail, leur bien-être, l’autonomie, la flexibilité, la reconnaissance, l’éthique, etc. « La première phase d’introspection est la plus importante, pour préciser ses envies et ses passions et trouver ce qui a du sens à nos yeux », assure Fabien Sécherre. Pour cela, il existe des ikigai (test de personnalité), des conseils en orientation professionnelle, les bilans de compétences, etc. « Il y a de multiples causes d’engagement possibles. Après les avoir identifiées, trouvez le moyen qui vous correspond pour les soutenir : bénévolement, en changeant de job ou en créant votre propre structure. »
RESTER À L’ÉCOUTE DE SES ASPIRATIONS
Se lancer dans une quête de sens, c’est se donner une chance d’être aligné et plus épanoui dans son quotidien. « On passe entre sept et huit heures au travail, 70 000 et 80 000 heures dans une vie, l’accomplissement personnel est essentiel !, continue Léa Zaslavsky. Le décalage entre vos valeurs et ce que vous faites au travail rend beaucoup trop malheureux pour rester dans cette situation, prenez le risque ! ». « Il faut être à l’écoute de ses aspirations pour ne pas rester dans le confort financier d’un job qui vous procure trop de mal-être », abonde Fabien Sécherre. Dans de nombreux cas de reconversion, les personnes ressentent un agacement généralisé : la moindre action devient pénible. Avec cette envie de changement en toile de fond, il y a souvent un déclic après un évènement d’actualité ou personnel. »
DÉPASSER LES IDÉES REÇUES
Selon Fabien Sécherre, il faut éviter de commencer sa quête de sens avec une vision très précise et des croyances limitantes à propos de ce marché du travail : « beaucoup pensent que le secteur des jobs à impact est bouché, qu’ils n’ont pas le bon profil ou que leur salaire sera divisé par deux ou trois. Mais c’est faux. Directeur marketing dans une entreprise classique, je suis arrivé chez makesense et j’ai baissé d’environ 10% mon salaire, mais je ne l’ai pas divisé par deux. La moyenne du salaire des cadres en France dans l’ESS (économie sociale et solidaire), c’est 10% de moins que dans l’économie traditionnelle. »
S’INSPIRER ET S’INFORMER POUR ÉVITER LA DÉSILLUSION
« Ce n’est pas parce qu’une entreprise se bat pour un combat noble que son environnement de travail est bienveillant, accueillant, soutenant… », regrette Léa Zaslavsky. « Il faut dépasser le côté « paillettes » des jobs à impact, et aller vérifier par soi-même la réalité ce que propose l’entreprise. » Rassembler le maximum d’informations sur le job et ce qui l’entoure, c’est la clé pour s’assurer qu’il corresponde le mieux à nos aspirations. « Vérifiez à quel objectif de développement durable il répond, regardez les labels qui classent les entreprises engagées, discutez avec des anciens salariés…, détaille Fabien Sécherre.
Le changement peut aussi être plus lent et progressif. Vous pouvez commencer par changer d’entreprise, puis de secteur, puis créer votre propre entreprise, quelques années plus tard ! Si l’on attend qu’un job remplisse du premier coup tous nos critères avant de tenter, c’est le meilleur moyen de ne jamais se lancer ! »
Une plateforme comme jobs that makesense, premier site d’emploi dédié à l’impact fondé par Make Sense, avec plus de 150 000 visiteurs par mois, fournit un maximum d’informations, conseils, formations, pour donner toutes les clés aux personnes qui souhaitent donner plus de sens à leur quotidien.
Marie Ramaut - "Elle Active"
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