[La Revue des Mines #514] INTERMINES ALLEMAGNE - INDUSTRIE 4.0 : REGARDS CROISÉS
Auteur : Laurent CHARMES (N 1994 ICiv)
Suite au dossier N°511 de la revue dédiée à l’industrie 4.0, le groupe Allemagne a souhaité approfondir ce sujet, d’autant que le terme “Industrie 4.0” vient d’Allemagne ! Au lieu d’une présentation académique, nous avons invité 4 mineurs en poste dans différentes parties du globe à échanger lors d’un webinaire.
Les intervenants : Anthony Loy à Singapour (P03, Schneider Electric), Julien Legrand (P12, Saint-Gobain) et Romain Bourgin (E96, Sanofi) en France, Jean-Philippe Meyer en Allemagne (Doctor P99, Dow Chemicals). Nous avons coopéré avec les groupes régionaux Hauts de France, Alsace, Lorraine, et les clubs thématiques Mines Digital et Mines Industrial Project Managers. Le sujet a eu un franc succès au vu des questions et des échanges.
Nuage de mot réalisé en direct par les participants au débat en réponse à la question “Industrie 4.0 : qu’est-ce que cela vous évoque ?”
Industrie 4.0 : qu’est-ce que cela vous évoque ?
La transformation digitale s’accélère dans tous les secteurs et pousse l’industrie vers une quatrième évolution majeure. Utilisation massive de données, personnalisation des produits, automatisation, le terme d’Industrie 4.0 couvre une vaste palette de domaines avec des enjeux substantiels pour les entreprises comme notre sondage et les échanges de nos intervenants le confirment (voir illustration).
Comprendre son procédé industriel end-to-end grâce à l’acquisition des données récoltées en temps réel ou s’affranchir du papier et le remplacer par un ensemble d’applications connectées sont des enjeux que l’on retrouve au sein des 4 entreprises. Mais l’application de l’industrie 4.0 va parfois au-delà : par exemple la gestion de flux logistiques sur une centaine de sites industriels, l’utilisation de la réalité augmentée au sein des programmes de formation des opérateurs, ou même l’amélioration les performances environnementales des sites.
Qui porte le sujet dans l’entreprise ?
Bien que cette transformation rende par essence l’implication du département IT incontournable pour la mise en place et l’intégration des systèmes ou l’importance
accrue de la cybersécurité, la transformation du business est plus profonde que les projets IT classiques. Il n’est donc pas étonnant que le lead global soit porté par le business au sein des 4 entreprises.
Les approches peuvent être différentes dans le choix de centraliser ou non la dynamique de la transformation mais un point commun émerge : la définition de retour sur investissement court terme permettant d’expérimenter des technologies nouvelles tout en évitant de s’engager dans des projets surdimensionnés à l’issue incertaine. Un payback en moins de 2 ans est idéalement ciblé mais peut varier suivant le niveau de risques et de bénéfices envisagés.
En conclusion : quels sont les challenges ?
L’étendue du sujet et sa complexité apportent de nombreux challenges, notamment le retard des réglementations par rapport à l’utilisation des technologies, la différence de maturité et de moyens entre les nombreux intervenants, le manque de standards freinant l’interopérabilité, la cybersécurité du fait de la présence accrue de la technologie, auxquels on peut ajouter les aspects humains, la formation et l’attraction de profils différents.
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