Je tiens d’abord à remercier chaleureusement les hommes qui ont répondu à l’appel pour s’exprimer sur la question des relations avec les femmes au travail.
Je suis ravie de constater que nos camarades, du moins ceux qui s’expriment, ne sont pas représentatifs de la moyenne de la société. Certes, certains regrettent la communication biaisée et non représentative de la réalité de certains groupes, ou les dégâts que peut faire une discrimination positive mal gérée dans une entreprise. Mais globalement, hommes et femmes sont perçus pour ce qu’ils ou elles sont, ni meilleurs ni moins bons ; c’est plus la personnalité individuelle qui importe. La qualité du management et l’attention proactive donnée à la diversité, feront la qualité du résultat.
Les lecteurs et lectrices apprécieront la pointe d’humour bienvenue sur la répartition de la charge mentale par un « précurseur » nancéen, ou la modestie et l’ode à l’équilibre de vie de Cyril, conseiller carrière d’Intermines !
Le monde serait-il devenu presque parfait ? Je reste sceptique car le sexisme en France ne recule pas (voir les publications du HCE Haut Conseil à l’ Égalité entre les femmes et les hommes) : « Parmi les hommes …tous âges confondus 40% trouvent normal que les femmes s’arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs enfants. En ce qui concerne les femmes, 80% estiment être moins bien traitées que les hommes en raison de leur sexe ». Dernière livraison de l’INSEE : en 2022 le revenu salarial moyen des femmes est inférieur de 23,5% à celui des hommes dans le secteur privé ; à poste comparable l’écart de salaire équivalent temps plein est encore de 4%. Dans la 7° étude de Grandes Écoles au Féminin, 40% des hommes et 60 % des femmes déclaraient avoir « vécu ou été témoins de faits de harcèlement sexuel ou moral au travail », chiffres qui ne tombaient qu’à 30 et 52% respectivement pour les 25-34 ans, un bel écart entre la perception des hommes et celle des femmes, et qui montre que le problème n’a pas disparu.
Si les groupes du SBF 120 (Société des bourses françaises composée du CAC large 60 et du CAC Mid 60-) se donnent les moyens de se conformer aux lois, ce n’est hélas pas le cas de l’ensemble des entreprises, et c’est bien l’absence de progression des questions d’égalité qui génère le besoin de lois. Le % de femmes dans les CA du CAC 40 a décollé du fait de la loi, alors que l’IFA (Institut français des administrateurs) en avait fait une recommandation majeure, en vain, 10 ans avant le vote de la loi. Comme disent beaucoup de femmes, mieux vaut être nommée du fait d’un quota plutôt que jamais, on a alors, au moins, l’opportunité de montrer ce qu’on sait faire, même s’il est clair que parfois cela génère d’autre biais.
Bonne lecture à toutes et tous, et encore merci à Eric, Albert, Jean-Claude, Denys, Simon, Marc, Paul, Cyril et Jean-Paul !
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